Concert analyse du second trio à clavier (D.929) de Schubert

LE SECOND TRIO À CLAVIER (D.929) DE SCHUBERT

UNE OEUVRE HORS NORME

Par Jean-Marie Rens, compositeur et analyste.

Violon : Aymeric de Villoutreys

Violoncelle : Emilie Koang

Piano : Matthieu Normand 

Le trio à clavier op. 100 de Schubert est daté de novembre 1827. Soit un an avant sa mort (Vienne – 19 novembre 1828) et quelques mois seulement après le décès de son illustre collègue Beethoven (Vienne – mars 1827).

Cette œuvre, dont Stanley Kubrick utilisera le second mouvement dans son film Barry Lyndon, fait partie des derniers grands chefs-d’œuvre composés par le maître viennois. Ecrite à la fin de sa vie, elle est singulière à bien des égards. D’abord par ses dimensions exceptionnelles, puisque les quatre mouvements dont elle se compose  ne durent pas moins de cinquante minutes. Ensuite parce que Schubert nous y propose des audaces à la fois sur le plan tonal et harmonique, mais aussi, voire surtout, sur le plan formel – audaces que certains commentateurs attribuent, entre autres, à la disparition récente de Beethoven. Schubert, considéré comme le plus grand compositeur viennois à la mort de Beethoven, avait-il pour ambition de surpasser son ainé ? Bien qu’intéressante, cette hypothèse d’un ordre plus psychanalytique ne sera qu’effleurée dans ce concert-analyse qui portera essentiellement sur le trio.

Notre analyse, qui se concentrera plus particulièrement sur le premier mouvement, commencera par examiner le plan tonal plus que surprenant ainsi que l’incidence de celui-ci sur la perception de la grande forme – ces deux dimensions, l’architecture générale et le plan tonal, étant inexorablement liées.
Nous analyserons ensuite le matériau thématique initial et son incidence sur la globalité de l’œuvre. Enfin, nous porterons un bref regard sur quelques enchaînements harmoniques peu communs avant d’entrer dans la partie concert ou les instrumentistes nous proposeront d’écouter le premier mouvement dans sa continuité.

En collaboration avec la SBAM.

Lundi 3 février à 19h

Salle Cérès – Hôtel de ville – Place Maurice Van Meenen -1060 Saint-Gilles

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