VOIR OU REVOIR LA CONFÉRENCE
Par Jean-Marie Rens, compositeur et analyste
Sur la scène internationale, la musique du compositeur Estonien Arvo Pärt est l’une des plus jouée et enregistrée. Mais qu’est ce qui crée cet engouement pour son œuvre ? Est-ce la référence à la musique ancienne ? L’univers consonant de son harmonie ? Est-ce le côté « dépouillé » (certains disent minimaliste) de son esthétique ? Ce dépouillement dans la musique de Pärt est sans nul doute à mettre en rapport avec la dimension mystique tellement importante dans son œuvre comme en atteste la citation suivante : « La profusion et la variété ne font que me troubler, et je dois chercher l’unité. Qu’est-ce que ce un, et comment puis-je y accéder ? Cette complétude peut se manifester de bien des manières – et tout le superflu tombe de lui-même ».
Dans son important article « Une introduction au style tintinnabuli », Léopold Brauneiss organise son premier chapitre autour de quelques notions qui, pour son auteur, sont incontournables dans la musique du compositeur estonien. Parmi celles-ci : « l’Un », « La note unique », « l’accord unique », « La note unique répétée », « L’un et le multiple »…
Compositeur adulé par certains, décrié par d’autres, Arvo Pärt ne laisse pas indifférent, c’est un fait.
Après une brève présentation de l’esthétique de ses premières œuvres habitées par une pensée sérielle, nous aborderons sa nouvelle esthétique née au milieu des années 70 avec des œuvres comme « Tabula Rasa ». Nouveau style qu’Arvo Pärt qualifiera lui-même de Tintinnabulum.
Nous proposerons ensuite d’entrer dans l’artisanat de l’écriture et de tenter de montrer combien sa musique, construite à partir de processus récurrents, peut être comprise comme une démarche, voire même comme un acte, mystique.
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