A L’ÉCOUTE DES FORMES MUSICALES
Par Jean-Marie Rens, compositeur et analyste.
« Regarder les formes musicales, n’est-ce pas céder à une certaine facilité intellectuelle, au besoin de classer, à la peur face à l’inconnu, à la liberté ? Chaque œuvre, chaque musique n’est-elle pas unique ? Existe-t-il des organisations types que la plupart des compositeurs – comme par un instinct grégaire – respecteraient aveuglément, toute œuvre s’en évadant devenant exceptionnelle, voire déstabilisante pour un confort de la pensée et de la perception1 ? » C’est par ces interrogations que Claude Abromont ouvre son ouvrage consacré aux formes de la musique occidentale et c’est, en partie, à ces quelques interrogations que la nouvelle conférence saint-gilloise tentera de répondre. Ce sont plus particulièrement les formes musicales les plus courantes du baroque tardif ainsi que celles des périodes classiques et romantiques qui retiendront notre attention.
Mais au-delà de la description, lire la forme d’une œuvre et en tirer parti sur le plan de la perception, mais aussi de l’interprétation lorsqu’on la joue est essentiel. C’est même pour Ian Bent l’une des facettes importantes de l’analyse musicale comme il le signale dans son ouvrage consacré à l’histoire et aux méthodes de la l’analyse musicale : « L’analyse, nous dit Ian Bent, consiste en la résolution d’une structure musicale en éléments constitutifs relativement plus simples, et la recherche des fonctions de ces éléments à l’intérieur de cette structure2 ».
Bienvenue à toutes et à tous.
- Claude Abromont, Formes de la musique occidentale, Fayard – Henry Lemoine, 2010
- Ian Bent, L’analyse musicale, Histoire et Méthodes, Main d’œuvre, 1980
Lundi 28 mars à 19h
Académie – rue de Neufchâtel 16 – 1060 Saint-Gilles